2 septembre 2020 à 16:49

Plan de Relance du Rugby Guyanais

Voilà six mois que le rugby guyanais est au ralenti. Les terrains sont orphelins depuis tout ce temps de ses manieurs de la balle ovale, ses filles, ses jeunes, ses mordus, ses néophytes, ses seniors, ses pratiquants du dimanche accrochés à cette passion comme à leur propre enfant. Voilà tout ce temps que les vissées, les crochés, les percées, les mains habillées de canettes le long des mains-courantes sont sevrés d’ovalie. Voilà six mois que les sourires dessinés par l’encre d’une passion commune sont calfeutrés sous les masques de l’impatience, celle de les voir s’envoler comme le drop d’un ouvreur toulonnais. Voilà pourtant six mois que le rugby guyanais, de son comité, ses élus et ses techniciens, à ses clubs, des EDRs aux loisirs, s’affairent en coulisses pour redonner à l’ensemble de ses acteurs les couleurs de la rédemption, pour maculer les prés du panache de cette faune rugbystique qui trépigne de voir l’étreinte du pangolin des enfers se défaire enfin.

L’impatience trouve son issue dans l’accomplissement du désir qu’elle convoitait. Les couvre-feux s’étouffent petit à petit, les bambins retrouvent les bancs de l’école, les fusées retrouvent les étoiles, et le rugby n’a jamais été aussi proche de retrouver son essence, celle d’un ballon qui vit de mains en mains, de Saint-Laurent à Cayenne, que dis-je, par-delà l’existant, de Javouhey à Saint-Georges, places naissantes du rugby guyanais.   

Le comité est déterminé, les clubs sont prêts, septembre tisse les bribes d’un rugby qui se relève petit à petit. Le plaisir appartient à ceux qui vont sur les terrains, à ceux qui jouissent du lien social du rugby avant et après le terrain, à tous ceux qui parlent le langage de ce fruit de la passion.

Il n’en demeure pas moins que l’enthousiasme ne s’exonère évidemment pas d’une prudence qui reste de mise et des précautions sanitaires qui font désormais parties de nos vies. Le rugby s’en accommode rigoureusement, scrupuleusement, mais le rugby revit.

Sortez masqués, mais souriez, parce que même masquée, la reprise est bel et bien là !

 

CASTELLA Dominique

Président du CTRG

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